mardi 4 janvier 2011

Complainte syndicale

Les débuts d'années au Québec, font toujours l'objet du blabla habituel des centrales syndicales. On leur donne beaucoup de place: Quarante pourcents des employés au Québec sont syndiqués. D'accord, il y en a un bon nombre qui le sont de force, code du travail arriéré et formule Rand liberticide oblige. Tout de même: le Québec ne serait pas le Québec si on avait pas remplacé les claques derrière la tête des curés par celle des syndicats... Heille, Toé: paye ta cotisation! On y croit presque. Reste que c'est à peu près comme ça que ça se passe. On peut avoir un vote de grève si 20% des travailleurs votent à 50% plus un. 10% peuvent décider pour les autres. Et c'est acceptable semble-t-il. La démocratie dans les officines des syndicats ne s'approche même pas de la pseudo-rigueur imposée aux C.A. des entreprises. Glorieux. Au demeurant, le maire de Montréal a été élu par 17% des Montréalais. Les Québécois semblent des adeptes du dirigisme. Tant qu'il y a quelqu'un qui tient le fouet, peut importe la légitimité, on se sent en sécurité.

De même, les cotisations syndicales sont déduites du salaire brut et sont ainsi non-imposables. Pourquoi une cotisation syndicale serait-elle déductible alors qu'une couverture médicale est un bénéfice imposable?  Les cotisations syndicales sont déductibles alors que la protection d'un syndicat est en fait un bénéfice.  Illogique. Au Québec, on pourrait en gros aller chercher 400 millions si les cotisations syndicales étaient imposées. Une bien maigre compensation pour le coût social et économique de la syndicalisation qui crée chômage et réduit la productivité. Mais ce serait toujours ça.

La farce ultime pour les dindes que nous sommes, est de voir les centrales s'attaquer au RLQ, un petit mouvement citoyen financé des poches de ses commettants, avec leurs millions éludés au trésor publique et tirés des poches de ceux qui sont accablés par la formule Rand. On se sent rempli juste à penser. Les chefs syndicaux peuvent bien glousser de rire... Et ils se plaignent de vivre avec un gouvernement néolibéral, dans une société de droite où cette dernière monopolise le débat et l'espace publique. Foutaise: Ils ont tout ce qu'ils demandent et les non-syndiqués (qui gardent le système à flot, pour le moment) casquent et paient pour leur petit bonheur, les semaines de quatre jours, les fonds de pensions gras, les congé maladie cumulés à l'infini et la sécurité d'emploi. Pour les remercier de se faire si docilement sucer le sang, on envoie ce qui reste de l'argent (après le pizzo des commissions scolaires et les grandes décisions des commissaires...) dans les écoles ( 28 élèves par classe avec des élèves en difficulté, des profs sans réelles ressources) et les hôpitaux. Quelle réussite!

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